Hommage à Monique Boyeau

Monique est née le 15 février 1933 d’une famille d’agriculteurs dans l’est du Maine et Loire. Elle a épousé Auguste lui-même agriculteur et se sont installés à Pontigné près de Baugé. Malgré la dureté du métier, tous deux étaient très attachés au respect de l’environnement. Ils ont fait le choix des cultures et de l’élevage bio. Ils ont eu 3 enfants.
Ils ont fait partie de la Jeunesse Agricole Chrétienne. Monique cherchait une spiritualité qui l’aide à vivre une radicalité évangélique. Elle a rencontré le mouvement des Focolari grâce à des amis et a vécu sa 1ère Mariapolis en 1980. Elle participe ensuite à un groupe de partage de la Parole de Vie à Baugé chez la famille Chouteau puis chez elle.
Petit à petit, elle découvre la richesse du charisme : la pensée de Chiara Lubich lui ouvre son regard et son cœur à toutes sortes de personnes et de situations. Elle rentre dans un noyau de Volontaires. Monique participe aux rencontres à Angers ou à Nantes. 
A la retraite, Monique a dû accompagner son mari dans la maladie jusqu’à son décès. Monique a toujours été tournée vers les autres : ses voisins, les chrétiens de sa paroisse, les Sœurs de Baugé, sa famille qui s’agrandissait. Elle vivait intensément les joies et les peines de chacun. Famileo l’a gardée reliée avec ses enfants, ses 12 petits enfants puis ses arrières petits enfants. Elle a participé à l’aumônerie de l’hôpital et se faisait une joie d’être à l’écoute de ceux/celles qu’elles visitait. Elle s’émerveillait de voir l’importance de son humble présence auprès des malades.
Sa maison était toujours ouverte pour accueillir, spécialement celui/celle qui était dans le besoin. Avec les années, sa santé s’est dégradée : la maladie de Lyme et ses conséquences, dans laquelle elle s’est sentie peu comprise ; en 2007 une opération à coeur ouvert avec ouverture du sternum, opération très lourde et qui lui a laissé des séquelles puisqu’elle était en insuffisance cardiaque. De ce fait, on ne pouvait pas lui donner de somnifères et elle était complètement insomniaque. Des chutes et enfin son AVC l’ont obligée à quitter sa maison pour rentrer en Ehpad à Nantes auprès de sa fille.
Malgré tout, elle gardait toujours une énergie, une soif d’apprendre, une joie simple et communicative. Elle prenait soin de son habillement pour se sentir bien pour elle et les autres. Elle aimait le beau, les roses de son jardin.
« Monique avait une immense sensibilité. (…) Elle avait besoin de raconter sa vie très douloureuse, marquée par sa maladie et celle de ses proches, et pourtant enracinée dans le choix de croire en l’Amour immense de Dieu et de vivre concrètement l’Evangile. Mais elle savait aussi écouter et du point de vue spirituel et sur le plan humain, elle pouvait tout entendre et tout comprendre.
Monique avait une foi profonde ; elle aimait partager ses expériences de vie sans juger et trouvait dans la prière la force de continuer son chemin et de toujours recommencer à aimer.
Elle nous a quittés ce 25 octobre 2025 en laissant derrière elle un sillon lumineux.
Brigitte Lainard
10-11-2025